Aux alentours de 20 heures, heure de Paris, le tribunal a rendu son verdict dans le procès de Laurent Bucyibaruta, poursuivi pour génocide, complicité de génocide et crimes contre l’humanité. Il a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle, uniquement pour complicité dans le génocide et les crimes contre l’humanité.
Un verdict mal accueilli par les parties civiles
Le président du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR), Alain Gauthier, a exprimé sa déception :
« 20 ans de réclusion criminelle, c’est trop peu. Être simplement condamné pour complicité ? C’est une grande déception. » Il a toutefois ajouté : « Mais c’est la justice. »
Les détails du verdict
Paroisse de Kibeho: Bucyibaruta a été acquitté de toutes les charges (auteur, complice de génocide et complice de crimes contre l’humanité).
ETO de Murambi, paroisses de Cyanika et Kaduha : Il a été reconnu coupable de complicité de génocide et de crimes contre l’humanité, mais pas en tant qu’auteur direct.
Rondes et barrières : Il a été reconnu coupable de complicité de génocide et de crimes contre l’humanité.
Prison de Gikongoro : Il a été acquitté de toutes les charges.
École Marie-Merci de Kibeho: Il a été reconnu coupable de complicité de génocide et de crimes contre l’humanité.
Un châtiment jugé insuffisant pour le génocide
Me André Martin Karongozi a déclaré qu’aucun châtiment ne pourrait être véritablement approprié pour un génocide. Cependant, il estime que les 20 ans de réclusion criminelle sont suffisants, compte tenu des éléments présentés devant la cour.
Le parcours de Laurent Bucyibaruta
Né en 1944 dans la préfecture de Gikongoro, Laurent Bucyibaruta a été nommé préfet de Gikongoro le 4 juillet 1992, poste qu’il a occupé jusqu’en juillet 1994. Il aurait été militant du Mouvement national républicain pour la démocratie et le développement (MRND) et dirigeant du comité préfectoral des Interahamwe, la jeunesse du MRND. En 1997, il a fui le Rwanda pour s’installer en France.
