Le procès tant attendu de Claude Muhayimana débute dans quelques heures à la cour d’assises de Paris. Il s’agit d’une procédure qui a été reportée à plusieurs reprises pour diverses raisons, notamment la pandémie de Covid-19.
Claude Muhayimana, de nationalité française et d’origine rwandaise, est accusé de complicité dans le génocide contre les Tutsi ainsi que de crimes contre l’humanité. Ces actes auraient été commis entre avril et juin 1994 dans l’ancienne préfecture de Kibuye, au Rwanda.
Ses avocats, Maître Philippe Meilhac et Maître Françoise Mathe, sont bien connus pour leur expérience dans des affaires pénales complexes. Maître Françoise Mathe s’était notamment illustrée en défendant Tito Barahira et Octavien Ngenzi lors de leur procès en première instance.
Les faits reprochés
Claude Muhayimana, né en 1961 et naturalisé français en 2010, réside à Rouen, en France. À l’époque, il travaillait comme chauffeur pour la maison d’hôtes de Kibuye et aurait organisé le transport de milices hutues vers différents lieux où des attaques contre les Tutsi ont été perpétrées. Il est également impliqué dans l’attaque de l’école de Nyamishaba, dans le district de Kibuye, en avril 1994, ainsi que dans les massacres de civils Tutsi réfugiés temporairement à Karongi, Gitwa et Bisesero, entre avril et juin 1994.
De plus, il est accusé d’avoir participé aux massacres de l’église de Kibuye le 17 avril 1994 et du stade de Gatwaro le lendemain. Ces deux tragédies ont coûté la vie à des milliers de victimes.
Par le passé, le 6 juillet 2018, la Cour d’assises de Paris avait condamné Tito Barahira et Octavien Ngenzi, deux anciens maires de la commune de Kabarondo, à la réclusion criminelle à perpétuité pour leur rôle dans le génocide.
